Jusqu'en enfer

Ou tu iras j'irai, fidèle comme une ombre

L'histoire

Une vieille gitane jette un sort à sa jeune banquière

Les plaisirs du film

L'absence de pincettes. On y va vraiment. Un vrai film de genre, sans filtre, sans parodie, sans 25ème degré. Une série B de luxe, drôle et truffée de surprises, fabriquée avec maestria par Sam Raimi, qui visiblement s'amuse comme un petit fou hors des cadres pesants des mégaprods à la Spiderman. Le prologue donne le ton : abracadabrantesque au point que tout peut arriver par la suite. Et justement, la réussite du film est là, sur le dosage des effets.

Le dosage des effets. Du plus barré style bd, au plus subtil, Raimi utilise toute la gamme des effets spéciaux, sans privilégier la 3D à tout prix. Parfois, il rend même hommage aux ancêtres du genre : les ombres giffues du Lamia, le démon gitan, rappellent Nosferatu.

La satire sociale sous-jacente, comme dans tout bon film d'horreur. Ici, le contexte immobilier, le matérialisme, le burgeoisement correct... sont pilonnés joyeusement.

L'actrice principale, envoyée en l'air, aspergée de pus, de vomi, d'asticots, de boue, comme autant d'humiliations matérialisées... Parfaite en oie blanche qui conquiert son indépendance, en victime tragique. Son évolution physique, de banale employée sage à superbe rageuse sous l'orage.


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