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Malédiction Sexuellement transmissible 

L'histoire

Une jeune femme tente d'échapper, avec l'aide de ses amis, à une malédiction étonnante.

Les plaisirs du film

Le monde des teenagers. Un monde à part, fragile, grave, blasé,dont les parents sont explicitement évacués,  balisé géographiquement par les chambres, le parc de jeu enfantin, la maison de campagne traditionnellement dévolue aux évolutions des slashers, le lycée et une non-zone urbaine. On pense parfois, à la vue de l'héroïne maussade et touchante, au détour d'un plan à l'élégance intimiste, à Virgin Suicides, mais revu par Carpenter.

L'image. Lumière, cadrage, direction d'acteurs : de très belles images jalonnent le film, dont certaines évoquent la poésie triste des séries de Lise Sarfati.

L'épure. Enfin un film d'épouvante qui fait la part belle à la suggestion, sans aucun effet sanglant ni spectaculaire, à 2 scènes près, qui d'ailleurs ne sont pas les plus réussies. L'utilisation du cadre est redoutable, avec l'arrière-plan comme menace potentielle. L'envie de faire peur avec trois fois rien à l'image et une bande-son implacable, composée pour l'image avec force, comme dans Under the Skin.

Le jeu. La caméra adopte parfois le point de vue de la personne atteinte par la malédiction, qui donc voit le "monstre". Et parfois non. De cette dualité naît le suspens, l'excitation oculaire à la Blow-Up : que cache ce  cadre ? Que nous réserve-t-il ?

Y aller ? Oui. 

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