Hereafter

Retrouver ses esprits

L'histoire

A San Francisco, Matt Damon refuse ses dons de spirite. A Londres, deux frères jumeaux rencontrent la mort, tout comme une journaliste vedette à Paris.

Les plaisirs du film

L'absence de scrupules. C'est Eastwood : on y va et on ne s'embarrasse pas de finesses. Un scénario tiré par les cheveux, une construction de film sans surprise (Paris/San Francisco/Londres - Paris/San Francisco/Londres - Paris/San Francisco/Londres...). Des personnages en 2D, comme Cécile de France. Des images incroyables de comique involontaire (le nounours dans le tsunami). Des clichés, comme les visions : n'aurait-on pas attendu autre chose que les silhouettes floues à contre-jour ? Mais précisément, cette façon un peu primaire de se colleter avec le sujet étonne constamment et fait avancer l'histoire à la hussarde.

Les scènes spectaculaires, comme celle du tsunami, sont très réussies, filmées avec une efficacité, une placidité, une économie qui les rendent impressionnantes.

L'humour. Parfois involontaire mais souvent très bien amené, comme la série des spirites charlatans.

Le sujet du film, la vie après la mort, est évoqué, mais comme un prétexte. Les 3 destins qui flirtent avec l'au-delà donnent finalement une leçon de vie, celle qui hante Eastwood dans ses derniers films : se trouver pour s'aimer.

La manière dont Matt Damon débarrasse son repas. Et ses soirées à écouter le radio-feuilleton.

A voir ? Oui, pour ce genre étrange entre mélo, comédie et drame. Et par tendresse pour ce vieil onc'Clint et ses belles histoires.

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