Cloverfield

Une histoire de bruit et de fureur filmée par un idiot

L'histoire

Cinq jeunes New-yorkais tentent d'échapper à la créature qui pulvérise Manhattan.

Les plaisirs du film

Le principe de départ : tout le film est censé être tourné par une caméra amateur, tenue par un type un peu crétin qui prend son rôle très à coeur, au point de ne jamais lâcher l'appareil entre deux immeubles qui s'effondrent, un monstre qui éructe et des mini-aliens qui mordent (!). Du coup, le contraste entre le point de vue étroit (caméra DV + cinéaste amateur) et l'énormité des scènes filmées crée une tension bien plaisante.

Le jeu sur les stéréotypes. A première vue, le film lui-même est un grand cliché (Godzilla & Co), mais il pulvérise aussi de nombreux poncifs cinématographiques. Ici, pas d'explication sur l'origine du monstre : le crétin qui filme évacue en deux mots, en courant dans l'obscurité, l'explication du monstre marin, de la créature extra-terrestre, du complot gouvernemental. Pas de sauveur non plus. Même pas de héros. Et la fin du film est annoncée dès la première seconde.

Le côté bon enfant. Pas de sexe, pas de sang. Le premier 1/4 d'heure, mièvre comme tout, décrit une soirée tellement sage qu'on repense aux boums de notre enfance. Et ensuite, aucune scène gore dans cette pluie de pierres et de feu, juste le plaisir du fauteuil qui vibre. Choisissez bien votre salle pour avoir un maximum de basses. Je vous garantis (témoignages en main) que toutes les autres salles autour de la vôtre entendent le fracas de Manhattan réduit en miettes.

Fiche du film, critiques & séances

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