Monuments men



Le genre
Cloonerie Le pitch
Le 11 de l'art. Les plaisirs du film Monuments Men veut s'inscrire dans la lignée des films de guerre des 60's, générique de fin avec images arrêtées à l'appui, casting haut de gamme et reconstitutions d'une Europe saccagée par la seconde guerre mondiale. On regarde au final un film brouillon, pas à la hauteur de son sujet, malgré les sympathiques acteurs qui tentent de jouer le jeu. La relecture de l'histoire par George Clooney, emprunt de patriotisme bienfaisant est pour le moins gênante, les oeuvres d’art étant considérées comme des actifs comme les autres pour les américains également. Il est ainsi bien connu que les Américains ont fait traverser l’Atlantique à de nombreuses oeuvres après la fin de la guerre et entravent encore leur restitution. 
L'hommage hollywoodien à Rose Valland. Homosexuelle, cette attachée de conservation au Musée du Jeu de Paume à Paris archivait le butin du pillage artistique des Allemands. Valland était un peu l’oeil le plus privilégié sur ce que faisaient les nazis avec les oeuvres d’art volées. Elle a tenu des carnets qui ont servi au Comité de Restitution Artistique (CRA), qui a participé au retour auprès de leurs propriétaires de nombreuses oeuvres. Le seul trait de véracité dans une romance inutile et creuse. Ajoutez à toutes ces invraissemblances un manque de rythme, aucun parti-pris de mise en scène, et des séquences soit inutiles soit molles et franchement niaises, et vous obtenez un film médiocre qu'il est sympathique de déconseiller... Y aller ? Préférez un bon café en terrasse.

NC

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