Captain America The winter soldier



Le Genre
Marvelerie Le pitch
Cap vs shield Les plaisirs du film

la renaissance du Captain America par Marvel Comics dans les annees 60, d'abord un héros de propagande us pour s'engager sur le front européen face a Hitler crée par Jack Kirby et Joe Simon en 1941, correspond aux années de doute envers l'etablishement U.S après les meurtres des Kennedy et surtout le watergate et le scandale Nixon. Les Avengers degelent Steve Rogers, porte drapeau d'une Amerique de valeurs patriotiques, qui va rapidement leur donner la cohesion en tant que leader. Cet entrelacement historique renvoit à la filmographie de Robert Redford, avec Les hommes du président, traitant précisement du Watergate, premier grand succes de cet immense acteur, au générique du Winter Soldier. Chez Marvel, tous les personnages sont nevrosés et evoluent dans un contexte social et politique proche du notre. C'est le cas du Cap, en pleine depression anemique, en rupture d'une societé qu'il ne reconnait plus et qu'il a bien du mal a comprendre, porte drapeau d'une Amérique vertueuse et idéalisée qui n'a jamais existé. Sous l'impulsion d'une ecriture plus democrate que republicaine, l'aspect social des personnages chez Marvel prime. Le Cap va ainsi renoncer plusieurs fois a son identité de super soldat au gree des evenements pro us jusqu'a devenir apatride lors de la guerre du viet nam, ou mourir lors du patriot act, demandé par G.Bush, ce qui vaudra au titre un Eisner, sorte d'Oscar pour le comic book.
Le scénariste du comics consultant sur cette adaptation Ed Brubacker a bien saisi que Redford n'a eu de cesse de questionner l'Amerique et son sens du patriotisme dans toute sa filmographie, en denonçant les faux semblants dans Les hommes du president, Spy game, Votez MCkay etc. Les clins d'œil appuyés des réalisateurs à la filmographie de Redford est plaisante, tout comme aux récentes affaires de la nsa avec ce plan délicieux des ordinateurs 1960, tirés tout droit des 3 jours du condor. Lors d'interviews, on comprend l'ambition de Redford de s'inscrire dans un registre de cine populaire pour avancer son regard sur l'Amérique et ses faux semblants. The Winter soldier lui permet d'expérimenter un type de cinéma qu'il n'a jamais cotoyé, de toucher un public plus jeune, de rebondir une derniere fois sur ses thèmes de prédilection sur la politique de son pays. Le scénario prévisible joue les clins d'oeil en permanence tout en servant son cahier des charges d'action spectaculaire. Reste Chris Evans, dont le charisme ne depasse pas celui d'une huitre...

Y aller ? Oui, pour apprecier le generique hommage a Jim Steranko à la fin du film... Patience

NC

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