Drive


Sad and furious

L'histoire

Un conducteur hors-pair, cascadeur le jour, met ses talents au service de malfrats.

Les plaisirs du film

L'effet remix. A l'image de la typo du générique, tout le film mêle les références des 30 dernières années en matière de polar. Gueules connues, véritables palimpsestes évoquant leurs rôles précédents (les acteurs jouant la pègre, image travaillée à la Collateral, flash de violences à la Scorcese, clins d'œil aux slashers movies. La musique et le sound design sont à l'avenant, très travaillés, irriguant l'image de façon fluide, efficace, séduisante. Du coup, l'humour blasé sous-jacent, qui ne rechigne pas, par moment, à l'effet appuyé ou la caricature, confère au film une élégance certaine.

L'anticharisme des deux personnages principaux, discrets, blonds, délavés. La douceur étrange qui émane d'eux dans un contexte violent. Leur irréalité, renforcée par le contraste avec d'autres personnages, comme celui de la cagole tenu par la pulpeuse Christina Hendricks de Mad Men.


La scène où les deux tombent amoureux, chez elle. Avec leur regard, le cinéaste capte l'invisible.

Faut-il y aller ? Oui. Et relire Ricœur.

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