L'homme qui voulait vivre sa vie

Profession photographe

L'histoire

Un homme accouche de lui-même dans la douleur.

Les plaisirs du film

La générosité : l'histoire est jouée à fond, avec ses invraisemblances et ses naïvetés, comme le symbolique changement de coiffure de Duris, mais avec un allant qui entraîne sans réserve.

La construction du film : une première partie "bourgeoise" aussi clichée que la réalité. Qu'elle sonne creux, c'est vrai, mais pas plus que dans la vie. Puis la deuxième partie, la fuite ensauvagée qui permet au héros de devenir lui-même. Et cette révélation personnelle est précisément permise par le cliché absolu de la vie bourgeoise, l'adultère : le destin de Duris, si accompli soit-il, reste issu d'une péripétie médiocre.

Deneuve, ici dans un rôle taillé pour elle.

La partie "thriller", charnière du film, pendant laquelle Duris prépare sa vie d'après. On suit avec plaisir cette Nième façon de se débarrasser d'un corps. Beaucoup d'ellipses judicieuses donnent d'ailleurs au film un rythme vraiment très agréable, ponctué de jolies surprises.

L'hommage implicite à Antonioni de Profession Reporter.

Alors, on le voit ? Oui, comme on lit un bon polar dans son canapé.

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