Paris

Paris perdu

L'histoire

Un jeune homme attend chez lui une greffe du cœur. A l'extérieur, tranches de vies de différents personnages.


Les plaisirs du film

Savourer à l'avance ce que pourra être un film "total" sur Paris, brassant les milieux, les endroits, avec en plus les références revendiqués de Short Cuts et Lelouch. Hélas, on ne retrouve pas Paris. Le film aurait pu se passer à Vierzon ou Marseille. Aucune sensation parisienne à l'écran. La ville est absente. Quant au système choral, il peut être efficace pour créer un bouillonnement incessant, un rythme, ou pour mêler les fils d'une intrigue qui se resserre. Mais là, pschit. Des tranches de vie, plus ou moins épaisses, parfois farcies de séquences gadgets d'animation en 3D assez laides.

Du coup, les numéros d'acteurs prennent de l'importance dans ce puzzle de sketches. Et là, on est bien servi, on rit pas mal. Luchini, bien sûr, assez cadré pour apparaître fantaisiste et non cabotin. Binoche, touchante et juste, y compris dans un strip-tease en pull. Et surtout Karin Viard, boulangère archétypale. Pour les autres acteurs : hachés par le système choral qui ne leur laisse que peu de temps pour installer des personnages, ils surjouent tous... Triste, surtout pour Cluzet et Dupontel.

Constater la bonne santé des clichés, du voyage du Camerounais au SDF sympa, en passant par la relation entre frères...

Avoir envie de revoir Le Feu follet de Louis Malle, grâce aux Gymnopédies de Satie, ici remixées. Avoir aussi envie de danser un peu sur l'extrait de Philippe Katerine, pour retrouver enfin l'ambiance de Paris, d'ailleurs bien plus présente dans Chacun cherche son chat que dans cet album bien trop correct de la capitale.

Une réplique, lors de la virée peut-être un peu fellinienne de la virée des tops à Rungis : "We love bidoche".

fiche technique, critiques et séances

Aucun commentaire: