Juno

Baby blues

L'histoire

Une jeune fille de 16 ans choisit un couple pour lui confier l'enfant qu'elle porte.

Les plaisirs du film

Se demander comment ce film gentillet et insipide crée du buzz et triomphe dans les festivals. A vrai dire, il est calibré pour ressembler à un "film indépendant", qu'il singe à merveille : le générique en illustration (wow), les répliques surécrites (je plains les spectateurs de la vf, c'est bien 80% du film qui leur passe à côté), et surtout, surtout la petite musique guitare acoustique mièvrement pop avec voix sussurée.

Le repos de l'esprit. On suit le film sans se poser une seule question, pendant que les clichés défilent. On teste ses talents prémonitoires en devinant chaque péripétie 10 mn à l'avance. Et si par malheur on était sorti du mode pilote automatique, pas de panique, la gentille musique pop acoustique vous remet dans les rails en cas d'émotion à ressentir. Ne manquent que les rires enregistrés pour que le guidage soit parfait. L'avantage est de pouvoir penser à autre chose, notamment aux films réussis sur l'adolescence, porteurs d'un (vrai) style, comme Virgin Suicides ou La Famille Tennenbaum. Sinon c'est l'ennui.

La ressemblance ahurissante entre le jeu d'Ellen Page et celui de Woody Allen. Prenez ce dernier, ôtez-lui 50 ans, ses lunettes et sa calvitie, ajoutez seins et ventre. Le même phrasé, les mêmes mouvements de main, les mêmes répliques prononcées pour lui seul.

Les références très très subtiles. Juno(n), prénom de l'héroïne, c'est la déesse de la fertilité. Eh oui.

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photo wwwimage.cbsnews.com

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