Pater


Liberté, légèreté, fraternité

L'histoire

Les relations imaginaires d'un Président de la République et de son Premier ministre.

Les plaisirs du film

La liberté dont fait preuve Cavalier dans sa réalisation : improvisations, scènes-esquisses, surprises...

Le curieux rapport à la réalité. L'absence de moyens du film, sa légèreté assumée, fait qu'on ne croit pas précisément aux fonctions, aux décors. C'est un point d'ailleurs très amusant du film, dont Lindon et Cavalier semblent souvent se délecter. Encore mieux, la fiction est affirmée comme telle avec irruption de la caméra dans le champ. Du coup, l'effet de réel est ailleurs : dans le sérieux des thématiques évoquées. Dans la finesse du jeu. Dans la dramaturgie de la relation entre les deux hommes.

Le plaisir de la table. Il est conseillé d'avoir réservé dans un bon restaurant avant de voir Pater. Dès le premier plan le ton est donné. Le vin, aussi, est mis à l'honneur. 

La tirade de Lindon contre Zadig&Voltaire, qui, par le hasard de l'actualité, fait écho à la réponse imbécile d'un ministre inculte, dans la réalité. Et on se prend à rêver d'un tandem aussi solide, cultivé, et intègre que Lindon et Cavalier à la tête de l'Etat. 

Faut-il y aller : oui, si on est capable de se laisser aller à un rythme un peu lent, un peu décousu, pour le plaisir des digressions, des dialogues, des à-côtés. 

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