Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Les jeux de l'amour et du hasard

L'histoire

Autour d'un jeune couple qui tourne à vide, les états d'âme et d'amour de leur entourage.

Les plaisirs du film

Le ton. Déroutant. On ne rit pas autant qu'on le pensait, mais ce n'est pas le but. On ne s'inquiète pas vraiment non plus. On opère sans cesse un aller-retour entre l'écran et sa propre vie. Pour se rassurer ou pour s'inquiéter, façon catharsis. Le film opère comme un drame shakespearien : il insiste sur les ratés, les failles, les dérèglements.

Le spectacle. On jouit de regarder et de s'étonner toujours plus de l'élasticité des relations entre les personnages. De leurs acrobaties affectives, sous le coup des désirs satisfaits ou contrariés. Rencontres, envies, frustrations : les personnages sont mis en branle comme les éléments d'un mobile. Et comme eux, ne sont peut-être pas si libres que cela.

Les acteurs. Comme souvent dans les Woody Allen, ils sont pris à contre-pied des rôles souvent univoques et caricaturaux des grosses productions. On se surprend à leur découvrir un naturel insoupçonné : Naomi Watts est superbement touchante, Anthony Hopkins délicieusement pathétique.

La liberté d'interprétation. Pas de fin, pas d'issue, pas de résolution. Toutes les hypothèses, les interrogations sont possibles. On peut lire le film de façon très pessimiste ou très optimiste. Les personnages sont pris à un moment m et lâchés un peu plus tard, sans vraiment avoir eu la possibilité d'achever une histoire. Un peu comme dans la vie.

Alors, à voir ou pas ? Oui.

1 commentaire:

Julie-Marie a dit…

Pour ma part, j'ai trouvé ce film douloureux. A voir, à entendre, à vivre. Une tortue.