The Social Network

Vie de Nerd

L'histoire

Celle des débuts de Facebook.

Les plaisirs du film

Le principal paradoxe bien mis en valeur : le réseau qui connecte 500 millions de personnes créé par un asocial.

Le caractère sociopathe du fondateur, souligné chaque fois que c'est possible : observant ou vu à travers des vitres, se servant une bière pour lui tout seul alors que son associé lui en tend une, discourant de manière incompréhensible ou décalée par rapport au contexte. Bref, autant d'écrans placés entre lui et les autres.

Le plaisir rare de voir un film sur un évènement en train de se faire.

La scène du déjeuner avec Sean Parker, virtuose.

L'amusement de constater le côté "old school" du film sur un tel sujet. Bien ficelé, mais comme un bon gros classique américain à base de dossiers faisandés et d'avocats. Une belle machine, de très bons acteurs, de belles images : un léger ennui, un poil assommant. Comme un remix d'images très souvent vues, des campus la nuit, des chambres d'étudiants, des réunions...

Le voir ou pas ? Non, sauf si on tient vraiment à découvrir la face cachée du réseau, aka son fondateur.

1 commentaire:

Cécile a dit…

Le film est-il formellement bon ? Difficile de le dire l'ayant vu sur un tout petit écran teinté de contre-jour en avion. Il m'a plutôt semblé se rapprocher d'un téléfilm bien construit et efficace.
Il m'a intéressée, non pour le côté asocial de Mark Zuckerberg qui est souligné à bien des reprises comme vous le dites, mais pour les motifs qui ont présidé à la naissance de ce réseau social qui aujourd'hui ramifie et irrigue le monde entier tant d'informations, de publicités, de mots d'ordre, de postes de surveillance, de conversations badines stupides ou intelligentes.
A savoir :
- se venger d'une rupture amoureuse abrupte et douloureuse avec une jolie jeune fille, Erika (qui conduit l'étudiant génial en informatique à se comporter en macho vengeur pur porc, il faut bien le dire),
- la drague étudiante ("niquer" des filles)
- le fait d'être, au commencement du moins, utilisé par de plus riches mais moins talentueux que lui (en informatique) (ces types ont 20 ans, ce sont des touche à tout géniaux, ils "bouffent du code" et ont recours à des langages informatiques qui à l'époque balbutiaient)
- et surtout être humilié par l'élite harvardienne fortunée qui lui dénie l'entrée de ses clubs très fermés, utiles pour côtoyer la bonne société et faire son chemin dansz le monde du travail et des entreprises.
On s'engouffre alors (à mon sens) dans un rapport "de classes" et une étude assez passionnante des cloisons sociales qui segmentent tenacement la société américaine. Mark Zuckerberg, comme d'autres, ne peut faire partie d'aucun réseau traditionnel et monte donc ses réseaux en donnant aux gens le pouvoir de refuser ou d'accepter de qui ils veulent être "l'ami".
La fin est assez belle avec ce retour à la motivation première du jeune homme et à une dose de romantisme dans un monde d'argent et d'affaire : le jeune homme se connecte hypnotiquement à internet. Il cherche le profil d'Erika qui est bien inscrite sur Facebook et a donc été (comme tant d'autres) conquise par les filets de la toile "Zuckerberg". Il frappe à la porte virtuelle de son ancienne petite amie ; Erika reste inexorablement silencieuse et résiste.
Rideau sur la tristesse et la solitude adolescentes d'un jeune milliardaire durablement marqué au fer rouge par une histoire d'amour qu a tourné court.

merci pour ce blog.