Un conte de Noël

Les liens du sang

L'histoire

Noël. Grâce à la maladie de la mère, retrouvailles familiales pour Henri, banni 6 ans plus tôt.

Les plaisirs du film

La cruauté. Certaines répliques, surtout celles du personnage de Deneuve, par leur sincérité et leur brutalité, surprennent et amusent.

La densité. Très écrit, le film brasse avec maîtrise et vivacité une quantité impressionnante de personnalités, de sentiments, de thèmes, de musiques. Les jeux d'entrelacements entre les époques, les noms, les relations, les références tissent une matière dense, irrégulière et séduisante.

Chiara Mastroianni.

Le jeu des références. Dans ce film, tout renvoie à quelque chose. Soit à un élément interne au film, soit à un élément du monde de Desplechin (les noms des personnages, les acteurs, l'humour froid, le goût de transgresser), soit à un élément culturel. Ces films, livres, artistes apparaissent comme des contrepoints ou des révélateurs à certaines scènes. Pourtant, ces auto-références permanentes peuvent agacer, comme des bijoux superflus. Le style est parfois un peu khâgneux, entre envolées personnelles réjouissantes et citations trop voyantes.

La famille à vif. La famille est ici présentée sans sa peau (de convenances). On voit les muscles et les tendons (névroses, passages à l'acte).

L'ambiguïté entre la justesse et l'artificiel : le film est par moment très juste et très fin. Et à d'autres moments très gadget. Beaucoup d'affèteries stylistiques, comme les ouvertures ou les fermetures au noir, les intertitres (dont la typo atroce renvoie aux pires navets gores de série Z) : le metteur en scène rappelle sa présence par ces détails inutiles. Il ferait sans doute mieux d'user de son grand talent pour laisser de côté cette part de jeu et se rapprocher de l'os.

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