Titanic
L'histoire
Le naufrage d'un couple
Les plaisirs du film
Les retrouvailles avec Kate & Léo. Mûris, ils font oublier par de vrais rôles le consternant film-paquebot de Cameron. A la fois banals et très beaux par moments. Leur jeu exprime parfaitement l'évolution de leurs sentiments, surtout quand les dialogues, les mots tournent à vide dans ce couple usé avant l'heure.
La peinture de la vie en banlieue. Confort, conformisme. Qui produisent des dépressifs, des morts ou des imbéciles. Le propos est d'autant plus fort que Sam Mendes plante le décor dans "l'Amérique âge d'or". La douce période des années 1950. Le film en met en scène tous les clichés (dont le joli jet d'eau aux gouttes qui accrochent bien le soleil sur le gazon vert où jouent les gentils enfants blonds devant la maison proprette avec la voiture astiquée dans l'allée) pour mieux les miner de l'intérieur et les pulvériser. Deux regrets : la musique, un peu pesante, et un certain manque de sécheresse (à la Bergman ou à la Cassavetes) dans les scènes clefs.
L'acharnement avec lequel le film pilonne le thème de la médiocrité. Théâtre, voyages, vocations, toutes les fenêtres pour sortir d'une vie "jeu de rôle" se ferment les unes après les autres, conduisant le couple à gentiment se satisfaire des rails d'une vie toute tracée. Jusqu'au bout ? La révolution suggérée par le titre n'est-elle qu'une antiphrase ? Réponse dans les dernières scènes.
Le tout dernier plan. Un plan qui confère au geste anodin d'un personnage secondaire une puissance folle. Une rébellion symbolique au rouleau-compresseur du conformisme.
Le fou et sa lucidité.
fiche film & séances
L'histoire
Le naufrage d'un couple
Les plaisirs du film
Les retrouvailles avec Kate & Léo. Mûris, ils font oublier par de vrais rôles le consternant film-paquebot de Cameron. A la fois banals et très beaux par moments. Leur jeu exprime parfaitement l'évolution de leurs sentiments, surtout quand les dialogues, les mots tournent à vide dans ce couple usé avant l'heure.
La peinture de la vie en banlieue. Confort, conformisme. Qui produisent des dépressifs, des morts ou des imbéciles. Le propos est d'autant plus fort que Sam Mendes plante le décor dans "l'Amérique âge d'or". La douce période des années 1950. Le film en met en scène tous les clichés (dont le joli jet d'eau aux gouttes qui accrochent bien le soleil sur le gazon vert où jouent les gentils enfants blonds devant la maison proprette avec la voiture astiquée dans l'allée) pour mieux les miner de l'intérieur et les pulvériser. Deux regrets : la musique, un peu pesante, et un certain manque de sécheresse (à la Bergman ou à la Cassavetes) dans les scènes clefs.
L'acharnement avec lequel le film pilonne le thème de la médiocrité. Théâtre, voyages, vocations, toutes les fenêtres pour sortir d'une vie "jeu de rôle" se ferment les unes après les autres, conduisant le couple à gentiment se satisfaire des rails d'une vie toute tracée. Jusqu'au bout ? La révolution suggérée par le titre n'est-elle qu'une antiphrase ? Réponse dans les dernières scènes.
Le tout dernier plan. Un plan qui confère au geste anodin d'un personnage secondaire une puissance folle. Une rébellion symbolique au rouleau-compresseur du conformisme.
Le fou et sa lucidité.
fiche film & séances
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire