Nous n'avons pas les mêmes valeurs
L'histoire
Une fratrie hérite de la maison de famille et de la collection privée du grand-oncle artiste peintre. Qu'en faire ?
Les plaisirs du film
La question de la valeur : quelle valeur accorder à une œuvre, une maison, un objet ? Quelle valeur doit primer ? Financière ou sentimentale ?
La fluidité de la réalisation, qui joue finement sur le temps, notamment grâce aux ellipses. L'histoire avance ainsi en s'attachant aux moments importants, sans passer par toutes les étapes de la narration (mort de la mère par exemple). Assayas peut ainsi s'attacher à ces moments pour leur tourner autour et en capter tous les détails révélateurs, ceux qui en font la justesse (la distance de la mère pendant le déjeuner, vis-à-vis des cadeaux, de ses enfants...). La photo, limpide, est superbe.
La réflexion sur la transmission. Du double héritage (la maison de famille et la collection privée du grand-oncle) très encombrant, que reste-t-il à la fin du film ? Sur l'écran se croisent plusieurs générations, avec leurs vies, leurs codes, leurs aspirations. Mais quels fils les relient ? Qu'ont-elles à se dire et à se transmettre ? Frédéric, le personnage joué par Berling se trouve au carrefour de toutes les aspirations contradictoires. Sa mère lui confie l'héritage familial. Lui veut le conserver. Sa sœur et son frère veulent le réinvestir. Son fils s'en fiche ("une autre époque" - pas la sienne). Frédéric, écartelé entre deux époques, trouve assez difficilement sa place : que transmettre à ses enfants adolescents ? A sa fille qui reste muette, à son fils qui le chapitre sur les joints ?
Le portrait de famille. Les personnages, joué avec un plaisir communicatif par des interprètes parfois dans des contre-emplois réjouissants, comme Rénier en yuppie, Binoche en designer hype et paumée... Les moments "de famille", comme les retrouvailles vibrionnantes d'enfants qui courent partout, les gigots au four, les départs qui laissent vide une maison, le cognac vautré dans un fauteuil club, les sous-entendus, les affinités, les préférences, les objets fétiches...
La fin dans la fin : la jeune fille ressuscite la maison le temps d'une fête et s'échappe, comme libérée des héritages.
fiche film & séances
site officiel l'heure d'été
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Une fratrie hérite de la maison de famille et de la collection privée du grand-oncle artiste peintre. Qu'en faire ?
Les plaisirs du film
La question de la valeur : quelle valeur accorder à une œuvre, une maison, un objet ? Quelle valeur doit primer ? Financière ou sentimentale ?
La fluidité de la réalisation, qui joue finement sur le temps, notamment grâce aux ellipses. L'histoire avance ainsi en s'attachant aux moments importants, sans passer par toutes les étapes de la narration (mort de la mère par exemple). Assayas peut ainsi s'attacher à ces moments pour leur tourner autour et en capter tous les détails révélateurs, ceux qui en font la justesse (la distance de la mère pendant le déjeuner, vis-à-vis des cadeaux, de ses enfants...). La photo, limpide, est superbe.
La réflexion sur la transmission. Du double héritage (la maison de famille et la collection privée du grand-oncle) très encombrant, que reste-t-il à la fin du film ? Sur l'écran se croisent plusieurs générations, avec leurs vies, leurs codes, leurs aspirations. Mais quels fils les relient ? Qu'ont-elles à se dire et à se transmettre ? Frédéric, le personnage joué par Berling se trouve au carrefour de toutes les aspirations contradictoires. Sa mère lui confie l'héritage familial. Lui veut le conserver. Sa sœur et son frère veulent le réinvestir. Son fils s'en fiche ("une autre époque" - pas la sienne). Frédéric, écartelé entre deux époques, trouve assez difficilement sa place : que transmettre à ses enfants adolescents ? A sa fille qui reste muette, à son fils qui le chapitre sur les joints ?
Le portrait de famille. Les personnages, joué avec un plaisir communicatif par des interprètes parfois dans des contre-emplois réjouissants, comme Rénier en yuppie, Binoche en designer hype et paumée... Les moments "de famille", comme les retrouvailles vibrionnantes d'enfants qui courent partout, les gigots au four, les départs qui laissent vide une maison, le cognac vautré dans un fauteuil club, les sous-entendus, les affinités, les préférences, les objets fétiches...
La fin dans la fin : la jeune fille ressuscite la maison le temps d'une fête et s'échappe, comme libérée des héritages.
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