Ô vieillesse ennemie
L'histoire
Wendy et son frère Jon, déjà pas très bien dans leur vies respectives, doivent prendre en charge celle de leur père mal en point.
Les plaisirs du film
Sun City, dépeinte dans le prologue du film. Ciel bleu, végétaux statufiés, vieillards dansant, golfant et aquagymant gaiement. On pense à Lynch, pour le couple gentiment effrayant de Mulholland Drive ou le début de Blue Velvet. Le ton du film est donné, ironiquement tendre, intégrant toujours un contre-point dans chaque scène.
L'aspect touchant et dérisoire de tous les moyens censés retarder ou contrecarrer la vieillesse : ils parsèment discrètement le film. Résidences artificiellement gaies, pilules en tous genres (contre la dépression, le cholestérol...), jogging, aérobic devant la télé, sans oublier l'appareil moyen-âgeux utilisé (inventé ?) par le frère pour se remettre d'une partie de squash.
Le duo Laura Linney-Philip Seymour Hoffman. Elle en femme volontaire et fragile, lui en émotion bourrue, les deux sans maîtrise de leur vie affective, les deux confrontés à la perte des ambitions de jeunesse. Les deux acteurs jouent ensemble à merveille et leurs personnages attachants renvoient à cette tradition woodyallenienne des intellectuels new-yorkais égocentrés mais justes et sensibles (Hannah et ses soeurs).
Le thème de la vieillesse et de la mort (et donc de quoi faire de sa vie), traité avec simplicité, parfois drôlerie, sans pathos.
Le style : la caméra toujours légèrement instable, à peine tremblée, indique la fragilité des êtres. La lumière, du bleu terrifiant de Sun City au gris de NY sous la neige, joue surtout avec les tons de l'automne, bruns et dorés.
fiche film & séances
L'histoire
Wendy et son frère Jon, déjà pas très bien dans leur vies respectives, doivent prendre en charge celle de leur père mal en point.
Les plaisirs du film
Sun City, dépeinte dans le prologue du film. Ciel bleu, végétaux statufiés, vieillards dansant, golfant et aquagymant gaiement. On pense à Lynch, pour le couple gentiment effrayant de Mulholland Drive ou le début de Blue Velvet. Le ton du film est donné, ironiquement tendre, intégrant toujours un contre-point dans chaque scène.
L'aspect touchant et dérisoire de tous les moyens censés retarder ou contrecarrer la vieillesse : ils parsèment discrètement le film. Résidences artificiellement gaies, pilules en tous genres (contre la dépression, le cholestérol...), jogging, aérobic devant la télé, sans oublier l'appareil moyen-âgeux utilisé (inventé ?) par le frère pour se remettre d'une partie de squash.
Le duo Laura Linney-Philip Seymour Hoffman. Elle en femme volontaire et fragile, lui en émotion bourrue, les deux sans maîtrise de leur vie affective, les deux confrontés à la perte des ambitions de jeunesse. Les deux acteurs jouent ensemble à merveille et leurs personnages attachants renvoient à cette tradition woodyallenienne des intellectuels new-yorkais égocentrés mais justes et sensibles (Hannah et ses soeurs).
Le thème de la vieillesse et de la mort (et donc de quoi faire de sa vie), traité avec simplicité, parfois drôlerie, sans pathos.
Le style : la caméra toujours légèrement instable, à peine tremblée, indique la fragilité des êtres. La lumière, du bleu terrifiant de Sun City au gris de NY sous la neige, joue surtout avec les tons de l'automne, bruns et dorés.
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