La vengeance dans la peau
L'histoire
Marseille. Pour retrouver son fils enlevé, Muriel fait appel à ses anciens complices.
Les plaisirs du film
Marseille, dans son jus. Là où MR73 clichetonne, ici on retrouve les ambiances de la ville, de la gare aux déserts portuaires.
La tentative de Guédiguian de s'attaquer à un autre genre que le mélosocial. Il tire les ficelles d'un polar sombre et prenant à souhait, tout en conservant une sorte de candeur : certains personnages caricaturaux, un scénario qui se résout avec trop de facilité, des arrière-plans politiques un peu grossiers (tv allumée sur le conflit israélo-palestinien pour dire le cercle infernal de la vengeance sans issue).
La fidélité au parti pris de la noirceur. Personnages sombres aux activités semi-clandestines, nombreuses scènes nocturnes en milieux interlopes, mécanique implacable de la tragédie en marche. Du coup, les acteurs habituels du réalisateur paraissent révéler des facettes totalement neuves de leur jeu, Darroussin en tête, aux allures furtives de bête féroce.
La réussite de certaines scènes, dont celle de la remise de rançon à la gare : un moment très efficace de suspense construit avec légèreté.
La présence du passé, très habilement gérée. Pas de flash-backs faciles, à part celui du parking, assez dispensable finalement. Le passé, tapi en ogre invisible et omniprésent, se trouve dans les silences, dans les sentiments morts que l'on voudrait raviver, dans un terrible secret commun (accablant pour tous les personnages du film, le trio mais aussi leurs proches et le kidnappeur), dans une gloriole de jeunesse (Lady Jane, la chanson des Stones, date de 1966), dans la difficulté -l'impossibilité- de se réinventer un présent. Les trois personnages principaux sont les fantômes d'eux-mêmes.
paroles de Lady Jane
fiche film & séances
L'histoire
Marseille. Pour retrouver son fils enlevé, Muriel fait appel à ses anciens complices.
Les plaisirs du film
Marseille, dans son jus. Là où MR73 clichetonne, ici on retrouve les ambiances de la ville, de la gare aux déserts portuaires.
La tentative de Guédiguian de s'attaquer à un autre genre que le mélosocial. Il tire les ficelles d'un polar sombre et prenant à souhait, tout en conservant une sorte de candeur : certains personnages caricaturaux, un scénario qui se résout avec trop de facilité, des arrière-plans politiques un peu grossiers (tv allumée sur le conflit israélo-palestinien pour dire le cercle infernal de la vengeance sans issue).
La fidélité au parti pris de la noirceur. Personnages sombres aux activités semi-clandestines, nombreuses scènes nocturnes en milieux interlopes, mécanique implacable de la tragédie en marche. Du coup, les acteurs habituels du réalisateur paraissent révéler des facettes totalement neuves de leur jeu, Darroussin en tête, aux allures furtives de bête féroce.
La réussite de certaines scènes, dont celle de la remise de rançon à la gare : un moment très efficace de suspense construit avec légèreté.
La présence du passé, très habilement gérée. Pas de flash-backs faciles, à part celui du parking, assez dispensable finalement. Le passé, tapi en ogre invisible et omniprésent, se trouve dans les silences, dans les sentiments morts que l'on voudrait raviver, dans un terrible secret commun (accablant pour tous les personnages du film, le trio mais aussi leurs proches et le kidnappeur), dans une gloriole de jeunesse (Lady Jane, la chanson des Stones, date de 1966), dans la difficulté -l'impossibilité- de se réinventer un présent. Les trois personnages principaux sont les fantômes d'eux-mêmes.
paroles de Lady Jane
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